Pour une société libérale

Livre : Mozart s'est-il contenté de naître ?

Vos avis & commentaires

Jean-Philippe

29/11/2020

Livre étonnant,qui bouscule nos certitudes,remet en cause par un raisonnement très construit,les valeurs économiques actuellement mises en pratiques,dénonce les abus de langage dans le vocabulaire utilisé,puis propose un nouveau regard sur la vie économique:le chomage serait résorbé et la solidarité mieux prise en compte(création du produit social)
Parmi toutes les idèes foisonnantes qui jalonnent les différents chapitres,j'ai beucoup apprécié:
-Ce sont d'abord les hommes qui sont au coeur de cette démarche,avec leurs talents,des inégalités et une formation par l'éducation fournie par la famille
-Les entreprises(les sociétés commerciales étant des exemples les plus réussis).Leur caractéristique c'est d' avoir une vision et un esprit d'entreprise le rôle de l'entrepreneur restant essentiel:
.les groupes permettent à chacun d'apporter une meilleure contribution
.les projets réussis qui apportent la valeur ajoutèe
.le temps de travail, qui permet d'augmenter le produit national,s'il est augmenté
-La redistribution,les transferts de solidarité qui restent nécessaires pour compenser le fait que les hommes ne sont pas égaux
-Les nombreux exemples qui accompagnent la pensèe:le pont à péage,le cueilleur de champignons,le poinconneur de métro,la main invisible,le forestier qui plante....
-L'appel à une vision nouvelle,avec des nouveaux indicateurs et en particulier le produit social(charge sociale négative) qui suppose aussi de revoir les règles européennes.

Projet ambitieux et novateur,pas facile à mettre en oeuvre,qui devra être confronté à de nombreux acteurs.
Vaste programme,et un grand merci à l'auteur pour cette belle contribution au changement.

Merci Jean-Philippe pour ce commentaire. Si les idées peuvent représenter des pistes, je suis bien d’accord que leur mise en œuvre est presque toujours le plus difficile.

FdC

vincent de saint Cloud

16/05/2020

Voici un OVNI (Ouvrage Vivant Nettement Intéressant ou Opuscule Virulent Naturellement Inventif ) , une nouvelle économie pour les nuls, pour leur faire perdre leurs fausses certitudes sur des idées acceptées sans réflexion et sur des indicateurs trompeurs, largement admis comme le PIB (qui a mauvaise presse depuis longtemps, d’ailleurs) et leur proposer le concept novateur du produit social payé aux entreprises(à ne pas confondre avec le revenu universel payé aux particuliers). On voit que l’auteur est aussi un entrepreneur.
Ici la critique de l’économie est impitoyable mais elle sert à dépoussiérer le sujet pour mieux prescrire les bons remèdes une fois la maladie correctement identifiée ( non il ne s’agit pas du coronavirus ; le livre a été écrit avant ) ; dénoncer la dictature de l’instant, le rejet de l’effort, la volonté de nivellement et d’autres tares « modernes » oui .. mais pour proposer ensuite des solutions pour vivre mieux ensemble, une école de l’apprentissage d’un équilibre subtilement régulé entre l’indispensable liberté d’entreprendre sans entraves et l’acceptation d’une certaine inégalité de fait , d’une part et la nécessaire solidarité face aux menaces et au besoin de vivre correctement de chacun d’autre part : pas liberté, égalité, fraternité mais liberté, inégalité , solidarité.
C’est aussi, en creux, un essai philosophique sur la destinée humaine, le sens du temps, l’inégalité des hommes, la recherche du consensus, la liberté solidaire ; un livre de morale souvent à charge contre les collectivités » victimes /spéculateurs » de crédits toxiques, contre les contresens multiples des économistes patentés ; mais aussi à décharge pour les riches qui n’ont pas toujours fait que naitre pour exister.. ; aussi une interrogation économique presque marxisante.. mais rassurons l’auteur : sa proximité avec Karl, qu’il cite, n’est que dans le choix des thèmes pas dans les conclusions ; ici le travail est valorisant pas aliénant ; la valeur ajoutée du capital est un mythe ; on découvre une autre interprétation de « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins »; on pourrait ajouter aussi, avec un peu de mauvaise foi, que c’est un recueil d’architecture non-conventionnel sur les ponts avec et sans péage et les pyramides high-tech du 21iéme siècle ;
Voici , en tout cas, un propos original, sincère et stimulant, brassant large : de la grande inégalité des contributions productives entre individus, inégaux de fait à la nécessaire solidarité pour assurer à tous un revenu décent par la mise en œuvre d’un produit social payé aux entreprises pour embaucher les moins contributifs et vaincre le chômage, la dénonciation du système monétaire qui est un jeu d’écriture, un jeu de dupes, la valeur ajoutée du capital qui n’est que celle d’un travail antérieur, une nouvelle vision de l’investissement, de l’épargne, de la richesse, une critique en règle du PIB (et la proposition de nouveaux indicateurs pour le remplacer) et celle de l’amortissement qui devrait être modifié pour offrir une meilleure vision de la santé économique des entreprises.
Il y a quelques approximations de détail sans importance mais , pour moi, la vraie interrogation concerne la mise en œuvre pratique du produit social qui est un concept intéressant pour une société faite exclusivement d’hommes honnêtes, vertueux qui n’ont simplement pas les mêmes talents ; mais dans les faits, dans le monde réel, est-il robuste ? est-il seulement raisonnablement envisageable ? : même si l’auteur imagine quelques protections contre les abus, elles semblent minces et on peut craindre de voir le tonneau des Danaïdes régulièrement vidé par toute la misère du monde mais aussi par les profiteurs de tout poil avant qu’on ne puisse plus le remplir .. et que l’édifice s’écroule, que le chômage augmente à nouveau.. l’enfer est peuplé de bonnes intentions..
En conclusion, voici une analyse revigorante qui fait souffler un peu d’air frais sur des concepts économiques moisis et qui fait réfléchir autrement. C’est déjà beaucoup. Bravo l’auteur

Merci Vincent. C’est un plaisir pour l’auteur d’avoir l’impression d’être compris (cependant je ne pense pas que l’inégalité soit une vertu). Une telle « critique » publiée dans un journal permettrait de booster le chiffre d’affaires des libraires. On peut rêver.

C’était sans doute un peu ambitieux de vouloir développer le concept de produit social en seulement une dizaine de pages.

FdC

Thibault de Londres

11/05/2020

A l'emplacement 1553 sur Kindle : j'ai du mal à comprendre le raisonnement qui conduit du déficit budgétaire à une sous-évaluation des prix des biens et à une surévaluation de la monnaie (par rapport à quoi ?).

Pour simplifier imaginons que le déficit budgétaire français ne serve qu’à donner une subvention de 50% sur le prix du pain. On aura une baguette qui coutera 50 cents en France et 1 euro en Allemagne. Le déficit budgétaire conduit bien à donner des biens qui ne sont payés par personne au prix d’une augmentation de la dette.

Je vais rajouter cette explication 

Merci Thibault

FdC

Thibault de Londres

11/05/2020

(A l’emplacement 1415 sur Kindle) ce sont au contraire les keynésiens qui contestent la neutralité de la monnaie. Les monétaristes considèrent au contraire que la monnaie est neutre à long terme, cf. Milton Friedman et la théorie quantitative de la monnaie.

J’ai utilisé à tort le terme monétaristes pour désigner ceux qui veulent agir sur l’économie en faussant la valeur de la monnaie (cela vaut aussi bien pour Keynes avec son déficit budgétaire que pour Friedman et son helicopter money).

Bien vu Thibault, je vais essayer de trouver une formulation plus correcte.

FdC

Thibault de Londres

11/05/2020

Je ne suis pas d'accord sur l’hypothèse que la valeur ajoutée d'un smicard est inférieure au SMIC. Une entreprise n'embauche pas quelqu'un au SMIC (ou à n'importe quel autre niveau de salaire) si elle n'espère pas en tirer une valeur supérieure à son salaire. A mon sens, le SMIC a surtout comme conséquence d'augmenter le chômage, car il met au chômage ceux dont la valeur ajoutée est inférieure au SMIC.

Le fait de créer un salaire minimum induit une distorsion dans le prix de marché que l’on comprend mieux avec l’exemple d’une augmentation de ce salaire minimum : Prenons l’exemple d’un restaurant qui fonctionne avec un chef cuisinier et un serveur. Le chef cuisinier gagne 4500 euros et le serveur a un smic à 1500 euros. Imaginons que le SMIC soit porté à 3000 euros. La valeur ajoutée du restaurant n’augmente pas, et pour continuer à ce que le restaurant existe le chef cuisinier ramène son salaire à 3000 euros pour pouvoir payer le serveur au smic de 3000 euros.
Il existe dans le cas du SMIC une autre distorsion de la valeur ajoutée du serveur consistant à ce que le SMIC ait moins de charges sociales. Le SMIC bénéficie ainsi d’avantages sociaux non payés qui ne sont pas reflétés dans son coût pour l’entreprise.

C’est le problème des économies « dirigées ». Si l’Etat décide qu’un éboueur doit gagner 15000 euros par mois il faudra bien des éboueurs et tous n’iront pas au chômage sans que leur nouveau salaire soit réellement représentatif de leur contribution qui reste inchangée.

Merci Thibault de ta remarque qui va mepermettre de préciser mon texte.

FdC

Donald de Washington

19/04/2020


page 39 du livre papier

"le revenu disponible et le niveau de vie"

J’ai compris le principe mais il me semble qu'il y a une incohérence dans les chiffres pour la redistribution

Avant taxation

20 gagnent 100
80 gagnent 10
_______
Total gain 2800

Apres taxation

20 gagnent 100 – 5 = 95
80 gagnent 10 – 5 = 5
_______
Total gain 2800


Et après redistribution pour les 20 plus faibles, 60 personnes sont oubliées ?

20 gagnent 100 – 5 = 95
60 gagnent 10 – 5 = 5

20 gagnent 10 – 5 + 25 = 30
_______
Total gain 2800

Que deviennent nos 60 personnes ? elles ne touchent que 5. Logiquement étant aussi faibles que les 20 dernières, elles devraient toucher le magot et la répartition serait alors : 10 – 5 + 6,25 ce qui change pas mal la donne

C’est effectivement une grosse bourde. Je vais remplacer tout le paragraphe par :

« imaginons un groupe dont 20 gagnent 100, 60 gagnent 50 et 20 gagnent 10. Il y a au total un gain de 5200 et l’écart de revenus est de 1 à 10. Ils mettent en place un impôt où chacun paie 10%  pour donner des pres­tations aux moins aisés ; 520 sont ainsi collectés et donnés aux 20 les plus faibles, c’est-à-dire 26 par personne

Les écarts de ressources sont désormais de 90 à 35, c’est-à-dire considérablement réduits alors que l’inégalité de revenu disponible est passé de 90 à 9, c’est-à-dire est restée identique. »

Merci Donald,

FdC

Augusto du Chili

12/04/2020

Deux erreurs (je pense):

"la production du secteur non marchand va diminuer" --> c'est l'inverse?
et ensuite
"parce que le secteur non marchand va devoir supporter l'augmentation du coût du secteur non marchand" -->au debut c'est plutôt le secteur marchand?

Bien vu et merci Augusto, je vais corriger 

FdC


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